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Polémique sur le marché des bavettes : La fin justifie les moyens ?

Le chef du gouvernement, Elyes Fakhafakh, a déclaré, lors d'une interview accordée ce dimanche 19 avril à al-Watania, que la Tunisie est en situation de guerre et qu'il ne laissera pas la bureaucratie tuer les efforts des structures de l'Etat. 

"Nous sommes en guerre contre la pandémie du Covid-19. Le pouvoir législatif a même délégué ses prérogatives au chef du gouvernement", a-t-il insisté. 

Interrogé au sujet de la suspicion de corruption qui tourne autour du marché controversé des bavettes, Elyes Fakhfakh a indiqué qu'il avait chargé le ministre de l'Industrie de se débrouiller en urgence afin de trouver une usine qui pourrait confectionner 2 millions de bavettes en une semaine au lieu de 30 millions, un chiffre beaucoup plus difficile à atteindre.

Il a ajouté que le ministre avait tenu une réunion d'urgence afin de mettre en place les caractéristiques et les normes et afin de trouver une solution rapide. 

"Que le ministre ait recouru à une usine dont le propriétaire est un député, est loin d'être le vrai problème en ce temps de guerre", a lancé Fakhfakh expliquant que ceux qui avaient créé cette fausse polémique ne sont pas conscients de la gravité de la situation.

Il ne faut pas, selon lui, sous-estimer les efforts des dirigeants et des personnes au pouvoir qui fournissent des efforts colossaux pour agir en un temps record et qu'il ne faut pas se laisser entraîner par les rumeurs et les scénarios mensongers.

"Nous n'avons ni le temps ni les moyens pour nous attarder à ce genre de détails alors que la pandémie se propage. S'il y a une suspicion de corruption, je serai le premier à intervenir à m'y opposer mais il ne s'agit d'aucun marché", a-t-il lancé d'un ton ferme.

Il a, en outre, souligné l'importance du port des bavettes par tout le monde et notamment les fonctionnaires du premier rang tels que les sécuritaires.